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Mais elles sont où les féministes?

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L’autre jour, quelqu’un est venu m’interpeller sur Twitter au sujet de Valérie Trierweiler.



Déjà le « surtout les plus radicales » me fait doucement rigoler. Moi une « radicale » ? Allez dire ça à tous ceux qui me traitent de « féministe en carton » car trop modérée sur certains sujets, ils en riront aussi.



Et puis il y a cette injonction : « les féministes devraient soutenir Valérie Trierweiler », suivie très rapidement d’un jugement définitif : l’indignation sélective.

Plusieurs fois, j’ai par la suite vu réapparaitre cette  question dans ma TL « Où sont les féministes ? ».  En tapant ces 4 mots dans le moteur de recherche, j’ai lu un déferlement de tweets qui reprenaient cette interrogation. Tous avaient un point commun : leurs auteurs étaient de droite, voire d’extrême droite.

Illustration en quelques exemples (si vous avez 5 minutes, allez lire les bios édifiantes de leurs auteurs).










Ironie du sort : ce sont ceux qui jugent généralement que les féministes en font trop, se trompent de combat ou pinaillent sur des sujets non prioritaires qui les agitent aujourd’hui comme des épouvantails. Elles sont où les féministes ? Encore à chipoter autour du Mademoiselle ? Ou à manifester pour forcer les petits garçons à jouer à la poupée ?

Les féministes sont là, n’ayez crainte.

Mais elles n’ont pas à s’indigner à votre place.

Elles n’ont pas à monter systématiquement au créneau dès lors qu’un couple se sépare, même s’il est médiatisé.

Elles savent que les mots ont un sens et que « répudiation » ne s’emploie pas à tort et à travers.

Elles ne réagissent pas forcément à chaud et préfère se renseigner au préalable. Cet article laisse ainsi entendre que Valérie Trierweiler aurait préféré « laisser l’initiative de son acte » au président pour ainsi signifier « qu’elle n’était pas d’accord ». « Valérie Trierweiler n'est pas du genre à se faire répudier comme les favorites au temps du roi », explique la biographe de la journaliste. La rupture unilatérale du Président prend alors un autre sens…

Elles discutent et questionnent la place des femmes en politique, leur traitement dans les média (à lire les articles des Nouvelles News sur le sujet) mais restent les grandes absentes des plateaux TV. A Ruth Elkrief qui demande où sont les féministes, je réponds qu’il suffit de les inviter.

Les féministes sont là mais elles sont plurielles. Elles ne constituent pas un bloc monolithique et les courants qui parcourent le mouvement forment sa richesse. Elles ne possèdent pas de porte-parole officiel qui réfléchirait et s’exprimerait à la place de toutes les autres.

La féministe que je suis est là et tout ce qu’elle retient de cette histoire c’est qu’une femme ne doit jamais s’arrêter de travailler pour les beaux yeux d’un homme.




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